Test Saints Row : Un retour réussi pour la licence ?

Test : Saints Row

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Test Saints Row : Un retour réussi pour la licence ?

Saints Row fait son grand retour en surprenant sur des points mais en décevant sur d’autres. Si l’humour décalé de la licence se fait toujours sentir, il en résulte un jeu avec un contenu un peu faible et qui se repose énormément sur ces activités secondaires. Si quelques scènes vous feront sourire à n’en pas douter, bien souvent, c’est la répétitivité qui prendra le relais.

La progression de votre empire criminel, bien que simpliste, est agréable à mettre en œuvre, et l’aspect personnalisation poussé apporte un plus. Mais l’histoire manque d’intérêt. Le scénario, pas aidé par des personnages secondaires trop génériques et peu charismatique, peine à nous immerger dans son histoire. Saints Row est une expérience agréable à parcourir si vous n’avez pas trop d’attente, et que l’absence de VF à la GTA ne vous gêne pas.

L’aventure prendra une autre ampleur en coop avec un ami pour amplifier le chaos et le fun disponible. Ces points l’emportant tout de même sur les retards techniques du jeu, vite oublié une fois le gameplay en main.

snir

15/20

L'avis de SNIR

Le test complet :

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Arrivant à la fin de l’été, pour commencer une deuxième moitié d’année qui s’annonce bien chargée, Saints Row remet au goût du jour une licence dont le dernier épisode majeur était sorti en 2013.

Ce reboot complet arrivera-t-il à satisfaire les habitués du chaos et de l’humour décalé cher à la licence, tout en accueillant les nouveaux joueurs dans ce style particulier ? La réponse dans ce test.

Ce test est sans spoil sur le scénario, mais il est impossible de donner un avis complet sans évoquer certains passages du jeu, soyez en conscient.

L’aventure prend place dans la nouvelle ville de Santo Ileso, un mélange de plusieurs villes américaines entre San Fransico et Las Vegas. Et très vite, vous prendrez vos marques avec le héros de cette histoire : le Boss !

Dans ce reboot de 2022, pas question de tirer un trait sur la tradition : vous vous appellerez Boss, et gare à ceux qui voudraient essayer de trouver votre vrai nom.

Vous aurez également à choisir votre apparence, un axe particulièrement mis en avant pendant les phases de trailer du jeu, et il faut l’avouer : on n’est pas déçu !

Il vous sera possible de créer le personnage qui vous ressemble (ou tout l’inverse…) grâce à une personnalisation poussée des détails. Taille, forme, couleur : tout est modifiable ! Il n’y a presque aucune limite et ça fait plaisir.

Cependant, gardez à l’esprit que 100% des personnes que vous allez rencontrer dans le monde auront une apparence normale, ainsi, créer un démon avec des oreilles d’elfe, pourrait ne pas toujours coller aux cinématiques.

Vous aurez l’occasion de voir très régulièrement votre personnage dans Saints Row, car le jeu se déroule exclusivement à la troisième personne, mais également lors des nombreuses cinématiques présentes dans le jeu.

Point important à mentionner dès le début, à l’image d’un GTA (dont Saints Row essaye d’être un peu le cousin lointain) le jeu n’est disponible qu’en VO avec sous-titres.

Il vous faudra donc lire en détail, ou bien comprendre l’anglais si vous voulez suivre correctement les dialogues et l’histoire (si vous en ratez quelques-uns, ce n’est pas très grave…)

À l’image des anciens épisodes, vous aurez à diriger une organisation, ici : le gang des Saints. Qui n’existe pas encore à votre arrivée dans le jeu.

Vous aurez alors à repartir de zéro, et pour vous aider : 3 anciens membres des autres gangs déjà présents dans la ville.

Et pour le coup, difficile d’être unanime sur le choix effectué pour ces protagonistes.

Eli, Kevin et Neenah partagent tous un point un commun : ce sont des clichés vivants peu charismatiques.

Le jeu ne se privera cependant pas de se moquer d’eux, comme quand Eli (qui joue le rôle du bobo) se pose la question de la consommation de carburant pendant un braquage, et qui se fera très vite recaler par les autres qui essayent eux, d’échapper à la police.

Mais ce genre de scènes sont malheureusement trop rare, et il en résulte au final des personnages secondaires que j’ai trouvé trop peu attachant et très générique, donc facilement oubliable.

Censé être une bande de potes inséparables, il est difficile de s’attacher réellement à ce groupe, à cause d’un manque de charisme évident de la bande.

Comme autres scènes drôles par exemple : on verra des critiques sur le milieu Startup californien, avec des jeunes essayant de créer une app mobile de tueur à gages depuis un camping-car dans le désert, où encore une boutique où tout est à un 1 million de dollars : quel merveilleux concept store.

Ou encore quand le jeu vous demande textuellement d’aller vous « poser comme une merde » dans la cuisine avec une scène hilarante avec un grille-pain.

Donc si certains se demandaient si Saints Row est aussi fun qu’avant ! Oui, c’est le cas.

Et ce n’est pas la scène d’introduction avec une voiture qui roule sur un panneau publicitaire à 10m du sol qui nous dira le contraire. Mais on en aurait voulu beaucoup plus tout au long du jeu !

Une fois les présentations faites, il est donc temps de parcourir ce nouveau monde proposé une fois de plus par Volition, les développeurs historiques de la licence.

Et il faut avouer que les débuts sont un peu durs…

Très vite, on se rend compte que le jeu souffre de retards techniques assez évident : les animations sont très rigides et un peu datées, et le jeu met pas mal de temps à nous plonger dans l’ambiance.

Le monde de Santo Ilesio paraît particulièrement vide et plutôt mort, ce qui choque vraiment par moment.

Heureusement le jeu à quand même de joli paysage à nous montrer, notamment avec ces lumière, mais il reste loin de standard attendu aujourd’hui.

Les premières heures de jeu sont au final peu accueillantes, et c’est seulement après avoir suffisamment avancé dans l’histoire, pour voir arriver quelques éléments importants que le jeu devient plaisant à jouer.

Même s’il au final, le jeu est beaucoup moins « fou-fou » que ses prédécesseurs, avec un titre qui retourne beaucoup plus sur le chemin du réalisme.

Ici, vous aurez le droit à peu d’armes extravagantes, à l’exception de quelques-unes, votre arsenal sera assez basique. La liberté est un peu plus présente au niveau des véhicules : overboard, moto-volante, …

Et là aussi, la possibilité de tout personnaliser est également présente : vous pouvez faire ce que vous voulez de votre arme, tout comme mettre des jantes géantes et des LED partout sur votre monster-truck.

La physique des véhicules n’est pas parfaite : la conduite un peu lourde et les collisions parfois hasardeuses peuvent rendre l’expérience frustrante.

Mais maintenant, trêve de personnalisation et de préparation, entrons dans le vif du sujet : votre ascension au plus haut sommet du monde criminel. Car c’est bel et bien votre but ultime.

Pour ça, vous démarrez dans un appartement miteux, dans lequel Eli fera un business plan, pour au final très rapidement trouver votre QG dans une ancienne cathédrale.

Cette base aura vocation à évoluer automatiquement au fur et à mesure de la progression dans l’histoire, en partant d’une ruine pour devenir un bâtiment rénové, et finalement un building quand vous serez proche du 100%.

Mais, ici, le plus important est la carte des business : point central de l’évolution du jeu et de son histoire, tout ça se résume à accumuler une certaine somme d’argent pour construire une entreprise unique à un endroit de votre choix.

Si cet aspect gestion peut s’apparenter à un élément de gameplay intéressant d’un point de vue évolution, il est au final un peu basique.

On se contente d’attendre que le revenu passif et les missions nous permettent d’acheter le suivant et c’est tout.

Un peu plus de complexité dans la gestion criminelle aura été appréciable.

Une fois construite, chaque activité se contentera de faire apparaître des missions secondaires semblables et répétitives pour agrémenter le 100% et créer des heures de jeu.

Et on touche ici à l’un des points négatifs majeur de cet épisode. En dehors de son histoire principale, le jeu se laisse beaucoup trop aller à la répétitivité et au remplissage.

Sur la carte, qui n’est pas très grande au final, des dizaines et des dizaines de points vont apparaître au fur et à mesure.

Des points d’intérêt qui rappelle un peu le monde ouvert de Marvel’s Spiderman, rempli des mêmes confrontations encore et encore dans les différents quartiers, et si vous voulez obtenir le 100% et finir toutes les missions du jeu, il faudra y passer.

Cependant, ignorer les activités secondaires serait une erreur, car finir ces points d’intérêt vous donnera des avantages intéressants : mode de déplacement, points de voyage rapide, armes intéressantes et surtout bonus d’argent.

Car en arrière-plan, vous obtiendrez un revenu passif continu sur une application mobile, ce qui permet d’accumuler assez pour acheter les autres business.

Les plus flemmards d’entre vous peuvent même laisser le jeu tourner durant la nuit pour aller plus vite. (C’est le cas durant l’écriture de ce test d’ailleurs !)

Ce même smartphone vous permettra également de débloquer des aptitudes et améliorations pour votre personnage et de l’aider dans ses affrontements.

Les aptitudes sont assez sympas et variées, il s’agit d’accessoire et de bonus de combat comme des grenades ou des super coups de poing. Et les atouts sont des bonus passifs, mais qui coûte plutôt cher.

Et c’est également un souci de l’équilibrage du jeu. Pour progresser dans l’histoire, il vous faut des business, et pour ça, il vous faut de l’argent. Vous allez donc économiser un maximum et éviter de trop vous améliorer ou modifier votre véhicule avant la fin du jeu afin de ne pas ralentir votre progression.

Vous passez donc une grande partie du jeu, sans améliorations ni personnalisation. Ce qui est plutôt dommage.

Les affrontements, parlons-en, vous aurez à affronter 4 types de menaces différentes : 3 gangs et la police. En fonctions des territoires et de vos actions. Vous serez toujours tranquille lors de vos déplacements, c’est à vous de démarrer le combat.

La police sera particulièrement peu présente, et viendra uniquement en cas de crime important et tout ça fonctionne avec un système de notoriété en bas à gauche de l’écran.

Vous pouvez démarrer des affrontements avec différents gangs en même temps, qui pourront se lier entre eux pour vous affronter, mais également s’entre-tuer.

Si la variété des ennemis est intéressante : vous aurez l’occasion de rencontrer des ennemis plus fort, voir même parfois des mini-boss, il faut reconnaître que l’IA est loin d’être au point. Que ce soit celle des ennemis, comme celle des alliés.

Bien souvent, vous serez en duo avec l’un des associés des Saints.

Le jeu est également pensé pour la coop, et en cas d’absente d’un deuxième joueur, c’est une IA qui prend le relais, et ce qui est un véritable enfer. Vous allez passer votre temps à devoir le réanimer si vous ne prenez pas soin de lui.

Il existe plusieurs modes de difficulté, du mode très facile au mode difficile pour ceux qui chercherait un peu de challenge.

L’apparition des ennemis et plus que maladroite, et à de nombreuses reprises vous verrez un groupe apparaître juste devant vous comme par magie. 

Malgré ça, les combats reste plaisants, et l’utilisation des nombreuses armes et compétences permet des affrontements nerveux et bien équilibrés. On notera également la possibilité de prise de catch en plein combat pour réaliser des éliminations et regagner un peu de vie aussi passage !

À présent, vous voilà parti pour avancer dans les missions principales, tout en effectuant des activités secondaires répétitives afin d’augmenter votre revenu.

Pour ce qui est de l’histoire, difficile d’attendre d’un Saints Row un scénario bien ficelé et écrit avec finesse, le but ici est différent.

Mais j’ai vraiment eu du mal à m’imprégner dans l’histoire durant la durée de vie finalement assez faible du titre. Comptez environ 10h pour venir à bout de l’histoire principale en ligne droite. Beaucoup plus si vous prenez le temps de faire le 100% au fur et à mesure.

Pas aidé par des objectifs de quêtes peu originaux, et souvent à base de vagues d’ennemis à tuer, en vous rendant à un point précis, vous finirez probablement par voir de la lassitude apparaître.

Certains axes sont même particulièrement longs : à l’image d’une suite de quêtes basées sur un « rôle play » où les gens sont armés de jouets et d’armures en carton pour faire semblant de se tuer.

Vous l’avez compris, si ce n’est pas le genre d’humour qui vous fait rire, Saints Row risque de paraître assez long et ennuyant. À l’inverse, si c’est votre truc, vous allez passer un bon moment.

En-dehors de ça, vous aurez également à parcourir le monde ouvert pour faire des trucs plus normaux : comme remorqué un bateau sur la route. (C’est plutôt normal pour Saints Row au final).

Prendre des photos, ramener des camions de déchets chimiques, ou encore bien entendu les activités légendaires de la série : le mode fraude à l’assurance et le chaos afin de créer le plus de dégâts possible. Tout cela fait partie des activités secondaires liées au business et il en existe plein d’autres.

Note et conclusion

Saints Row fait son grand retour en surprenant sur des points mais en décevant sur d’autres. Si l’humour décalé de la licence se fait toujours sentir, il en résulte un jeu avec un contenu un peu faible et qui se repose énormément sur ces activités secondaires. Si quelques scènes vous feront sourire à n’en pas douter, bien souvent, c’est la répétitivité qui prendra le relais.

La progression de votre empire criminel, bien que simpliste, est agréable à mettre en œuvre, et l’aspect personnalisation poussé apporte un plus. Mais l’histoire manque d’intérêt. Le scénario, pas aidé par des personnages secondaires trop génériques et peu charismatique, peine à nous immerger dans son histoire. Saints Row est une expérience agréable à parcourir si vous n’avez pas trop d’attente, et que l’absence de VF à la GTA ne vous gêne pas.

L’aventure prendra une autre ampleur en coop avec un ami pour amplifier le chaos et le fun disponible. Ces points l’emportant tout de même sur les retards techniques du jeu, vite oublié une fois le gameplay en main.

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15/20

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